Choses vues (3)

Les premiers livres que je publie (et qui ne sont pas des recueils de dessins) sont souvent des recueils de textes. Des petites descriptions.
L’écriture est sans doute l’activité la plus proche du dessin. Les outils sont les mêmes. On peut écrire ou dessiner partout, tout le temps. Ce sont des gestes d’une autonomie totale.
Le temps que l’on peut passer à faire l’un ou l’autre sont similaires : haïku ou roman fleuve, croquis ou dessin monumental…
Visuellement, la mise en page est aussi une affaire de dessin. Une affaire de traits noirs ou gris dans l’espace de la page.
Choses vues entre Bayonne et Montpellier, Choses vues en allant à Barcelone et Choses vues à Frontignan-plage parlent d’architectures, d’objets, d’assemblages ou de petits événements spatiaux. Ces événements sont généralement invisibles, c’est-à-dire imperceptibles en tant qu’objets de regard.
Les textes ont la même ténuité : des évocations minuscules.