Livres photocopiés (5)

Ce serait une erreur de faire la photocopie d’un dessin ou d’une photographie en espérant retrouver l’original et toutes ses qualités.
Avec la photocopie les motifs trop clairs disparaissent, les dégradés de gris sont étagés, les textures sont renforcées, les contrastes plus tranchés, les noirs plus profonds et l’ensemble a un aspect mat avec des zones parfois brillantes. Le passage par la photocopie rapproche les photographies du dessin et les dessins de la gravure.
Par contre on peut faire une photocopie avec l’idée qu’apparaîtra un nouvel objet graphique ayant ses qualités propres.
Pour 1993, les contrastes, les bordures, les textures, les échelles et les mises en page de chaque dessin ont été remaniés afin que la photocopie soit satisfaisante. C’est-à-dire qu’elle tire profit de ses spécificités.
Il n’y a aucune perte dans cette opération. Bien au contraire. En plus des dessins originaux, qui de toute façon restent ce qu’ils sont, il y a la création d’une matrice adaptée à la machine. Il y a, par l’édition, la fabrication d’un nouvel ensemble de dessins reproduits dont la qualité principale est d’être nés par et pour la photocopie.