[Au début des années quatre-vingt dix]
Au début des années quatre-vingt dix, je suis à la fois lié au monde de l’art contemporain (via les espaces d’artistes) et au monde du mail art et des fanzines. Ces mondes se côtoient peu.
La photocopie est alors un outil relativement marginal dans l’art. Par contre, elle est très utilisée pour produire les nombreuses micro-publications que sont les fanzines, les graphzines, les punkzines, les travaux de mail-art, les chain letters, etc.
À ce moment-là, je ne me pose pas de question. Tout est bon pour montrer, faire circuler, rencontrer, etc. La photocopie est tout aussi légitime que l’exposition et il n’y a pas de petite occasion. Même la plus insignifiante participation à une chain letter confidentielle est une nécessité et un plaisir.